Vous vous demandez si vous pouvez être remboursé par votre assureur lorsque vous réalisez vous-même vos réparations après un sinistre ? L’indemnisation assurance travaux faits soi-même est effectivement possible, sous certaines conditions. Vous devrez notamment prouver la nature et le coût des réparations, et respecter les exigences de votre contrat pour éviter tout refus d’indemnisation. Voici un aperçu des règles à connaître pour être correctement couvert.
Est-il possible de réaliser les travaux soi-même après un sinistre ?
S’assurer pour des travaux que l’on fait soi-même est tout à fait possible. Vous pouvez réparer vous-même après un sinistre pour réduire vos coûts de main-d’œuvre. Cette solution, appelée « autoréparation », n’est envisageable que si les dégâts sont mineurs ou si vous disposez des compétences nécessaires.
L’assureur se charge d’estimer ou de faire expertiser le coût de remise en état à l’identique. Il verse ensuite l’intégralité de l’indemnité avant le début des travaux, incluant à la fois l’achat des matériaux et les divers frais.
L’autoréparation convient surtout aux sinistres légers, comme un petit dégât des eaux ou un bris de glace. En revanche, pour des dommages plus importants (incendie, inondation, etc.), il est préférable de faire appel à des professionnels.
Quels sont les avantages et inconvénients à réaliser les travaux soi-même après un sinistre ?
Selon Selectra, faire ses travaux soi-même après avoir reçu l’indemnisation de l’assurance travaux faits soi-même permet de réduire la facture jusqu’à 30 %. En revanche, cette solution n’est pas sans risques :
- Nouveau sinistre : si l’expert juge que vos travaux sont non conformes ou comportent des malfaçons, il peut refuser toute nouvelle indemnisation.
- Exclusions de garantie : certains problèmes, notamment électriques, restent hors champ de l’assurance habitation. Un incendie dû à une panne électrique pourrait ne pas être indemnisé.
- Revente du bien : pendant dix ans, vous êtes responsable de vos travaux. Si vous revendez votre logement et qu’une malfaçon menace sa solidité, vous devrez assumer la garantie décennale.
Avantages | Inconvénients |
Économies significatives (jusqu’à 30 %) | Pas d’indemnisation si vous ne prouvez pas la réalisation correcte des travaux |
Gain de temps sur de petits travaux | Exclusions de garantie pour les dommages électriques |
Pas de franchise ou d’abattement pour vétusté si l’expert ne se base pas sur un barème professionnel | Vous prenez en charge la garantie décennale en cas de malfaçons |
Possible refus d’indemnisation par l’expert en cas de nouveau sinistre |
Quelle est l’indemnisation de l’assurance pour des travaux faits soi-même ?
Vous préférez bricoler par vous-même pour éviter d’éventuels dommages, par passion du DIY ou simplement pour le plaisir de mettre la main à la pâte ? Avant de démarrer, contactez d’abord votre assureur pour vérifier si vous êtes bien couvert en cas de sinistre. Les garanties essentielles à regarder de près sont :
- L’assurance contre les inondations : indispensable si vous abîmez une canalisation pendant vos travaux.
- L’assurance incendie : elle couvre, entre autres, les départs de feu dans une cheminée.
- L’assurance explosion : utile si vous manipulez du gaz ou tout produit inflammable.
- L’assurance accidents de la vie : vivement conseillée pour vous protéger contre les blessures du quotidien (chute d’un escabeau, etc.).
- L’assurance responsabilité civile : elle prend en charge les dommages causés à vos voisins ou à un ami venu vous aider.
En pratique, faire vos travaux vous-même est couvert par votre assurance habitation, dans la limite des garanties souscrites. Pensez aussi à déclarer tout aménagement réalisé pour ajuster votre contrat si cela change le niveau de risque.
Quelles sont les démarches pour se faire indemniser des travaux faits soi-même ?
Voici les démarches pour une indemnisation de l’assurance pour des travaux faits soi-même :
- Déclarez le sinistre auprès de votre assureur dans un délai de cinq jours ouvrés à partir du moment où vous constatez les dégâts.
- Fournissez les justificatifs (factures, photos, vidéos, descriptif détaillé…) qui prouvent l’étendue du sinistre. Si vous n’avez pas de factures, l’assureur estimera le montant à indemniser.
- Attendez l’éventuelle expertise : en cas de dommages importants, un expert peut être mandaté pour évaluer le coût des réparations.
- Percevez l’indemnité : une fois le montant versé, vous pouvez réaliser les travaux vous-même ou faire appel à un professionnel.
L’autoréparation (réparer soi-même) est donc possible, mais pour un gros sinistre (incendie, inondation, etc.), il est plus prudent de confier les travaux à un spécialiste.
Exemple concret de travaux faits soi-même pour un dégât des eaux
Après un dégât des eaux, signalez le sinistre à votre assureur dans un délai de cinq jours. Si vous décidez de prendre en charge les réparations :
- Complétez le constat amiable avec toutes les parties concernées pour détailler les circonstances et déterminer les responsabilités.
- Collaborez avec l’expert si votre assureur mandate une expertise : c’est sur ce rapport qu’il basera votre indemnisation.
- Restez vigilant si vous effectuez les travaux vous-même, surtout en plomberie. En cas d’erreur aggravant le sinistre, l’assureur pourrait vous reprocher une malfaçon et refuser de vous indemniser.
Propriétaire ou locataire : quelle assurance pour les travaux ?
Propriétaire non occupant
En tant que propriétaire non occupant (PNO), vous pouvez souscrire une assurance habitation spécifique pour protéger le logement lorsque vous ne l’occupez pas. Cette couverture s’applique, par exemple, pendant une période de vacance locative ou lors de travaux d’amélioration. Si un sinistre couvert survient dans ces circonstances, l’assurance PNO peut prendre en charge une partie ou la totalité des frais de réparation.
Bon à savoir : Même si vous possédez une assurance PNO, le locataire doit lui aussi souscrire une assurance. Il est légalement obligé de se protéger contre les risques locatifs (incendie, dégât des eaux, explosion…).
Propriétaire occupant
Si vous habitez vous-même le logement, vous êtes couvert par votre contrat habitation. Toutefois, relisez-le attentivement (ou contactez votre assureur) pour vérifier les exclusions de garantie et vous assurer que tout est bien pris en charge.
Travaux à la charge du locataire
Le locataire doit assurer l’entretien courant du logement et réaliser certaines petites réparations (boutons de porte, mastics de vitres, raccords de peinture ou de tapisserie, etc.). Il peut aussi effectuer quelques aménagements tant qu’ils ne transforment pas le logement ni ses équipements.
Pour connaître la liste complète des travaux à la charge du locataire, consultez le site officiel Service Public. Notez que le contrat d’assurance habitation locataire n’indemnise pas forcément tous les dommages liés à des travaux réalisés par vos soins.
Copropriété
Si le syndic décide de faire des travaux dans les parties communes, il doit souscrire une assurance dommages ouvrage copropriété. Cette police couvre les éventuels désordres liés à une mauvaise réalisation des travaux dans l’immeuble.
Quelles sont les assurances pour les travaux réalisés par un professionnel ?
Assurance tous risques chantier
Elle couvre tous les sinistres pouvant endommager le chantier (incendie, vol, dégâts des eaux…). Elle permet un dédommagement rapide sans besoin de prouver la responsabilité d’un tiers, afin de réparer rapidement les dégâts.
Assurance dommages-ouvrage (DO)
Obligatoire pour tout particulier faisant appel à un professionnel du bâtiment (construction neuve ou rénovation lourde), elle couvre les malfaçons survenues pendant 10 ans après la réception des travaux, sans attendre le résultat d’une éventuelle recherche de responsabilité.
En cas de sinistre, c’est l’assureur DO qui indemnisera d’abord, puis se retournera contre l’assureur décennale du professionnel.
Garantie décennale
Souscrite obligatoirement par le constructeur ou l’artisan, elle protège contre les dommages graves qui compromettent la solidité de l’ouvrage ou le rendent inhabitable, et ce pendant 10 ans après la réception des travaux.
Garantie biennale
Également appelée garantie de bon fonctionnement, elle couvre les équipements (volets, portes, radiateurs…) pendant 2 ans après réception des travaux.
Garantie de parfait achèvement
Elle est valable 1 an après la réception de l’ouvrage. L’entrepreneur est tenu de réparer tous les désordres signalés dans ce délai.
Bon à savoir : même s’il existe une garantie décennale pour le professionnel, vous êtes légalement tenu de souscrire une assurance dommages-ouvrage en tant que maître d’ouvrage (particulier) pour bénéficier d’un remboursement rapide en cas de sinistre.
FAQ
Peut-on se faire rembourser par l’assurance en cas de travaux faits soi-même sans facture ?
Si vous réparez vous-même, l’assureur estimera directement le montant nécessaire. Dans ce cas, vous n’aurez pas forcément besoin de présenter une facture.
Dans toutes les autres situations, sans facture, il sera quasiment impossible d’obtenir un remboursement. Les justificatifs de dépense restent indispensables pour toute indemnisation par l’assurance de travaux fait soi-même liée à un sinistre habitation.
L’assurance vérifie-t-elle les factures pour des travaux faits soi-même ?
L’assurance passe vos factures au crible pour vérifier qu’elles correspondent bien aux travaux nécessaires et rien de plus. Pour rappel, l’objectif est de remettre en état à l’identique.
Un expert peut venir sur place pour constater ce qui a été fait. En cas de doute, l’assureur peut exiger d’autres justificatifs pour s’assurer de la conformité des factures.
L’assurance prend-elle en charge les travaux faits soi-même ?
L’assurance pour travaux faits soi-même couvre les sinistres mentionnés dans votre contrat, dans la limite des garanties souscrites (franchise, plafond d’indemnisation, etc.). En clair, toute réparation dépend avant tout des conditions prévues dans votre contrat d’assurance habitation.
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