Les risques électriques et l’habilitation électrique : ce qu’il faut savoir

Publié le dans Conseils

Il existe des risques indéniables qui sont liés à la pratique des travaux électriques. Pour la sécurité des personnes exerçant dans le domaine, une habilitation électrique est requise. Que faut-il savoir concrètement sur les risques électriques et l’habilitation électrique ? Quelles sont les conditions pour obtenir une habilitation électrique ? Découvrez des réponses à ces questions dans la suite de cet article.

Les risques inhérents aux travaux électriques

Dans l’exercice de leurs fonctions, les professionnels du domaine électrique peuvent avoir un contact indirect ou direct avec une pièce conductrice. Il peut en résulter des électrocutions ou des électrisations. L’électrisation peut causer des blessures plus ou moins graves. L’électrocution par contre conduit à la mort. Des risques de brûlure existent également, dus aux arcs électriques. Des incendies et même des explosions sont envisageables.

Les accidents électriques sont souvent graves. Des mesures de prévention sont donc nécessaires pour prévenir la survenue d’accidents électriques. L’habilitation électrique est une mesure de prévention qui permet d’évaluer la capacité d’une personne à pouvoir travailler en toute sécurité à proximité ou sur les installations électriques.

Qu’est-ce que l’habilitation électrique ?

Selon le Code du travail, dans son article R4544-9, seuls les travailleurs habilités peuvent effectuer des opérations sur des installations électriques ou dans leur voisinage. La délivrance de l’habilitation incombe à l’employeur. Il précise également les opérations pour lesquelles l’employé est habilité. L’habilitation électrique peut donc se définir comme la reconnaissance de la part d’un employeur, de la capacité de son employé qui exerce sous son autorité, à pouvoir exécuter en toute sécurité les tâches qui lui sont confiées, considérant les risques électriques. On peut distinguer l’habilitation électrique B1V, B2V, BR, BC, etc. suivant le système de classification des habilitations électriques.

Les conditions pour obtenir l’habilitation électrique

Installation électrique
L’employé doit avoir suivi une formation en habilitation électrique, théorique et pratique, avant de pouvoir prétendre à cette habilitation. La formation habilitation electrique ITBS permet à l’employé d’avoir la pleine connaissance des risques liés à son activité et des mesures de sécurité à mettre en œuvre lors de ses interventions. L’employeur doit également avoir consulté l’avis après formation de l’organisme qui a été en charge de la formation en habilitation électrique de son employé. Des modalités de délivrance, de maintien et de renouvellement de l’habilitation électrique sont clairement définies dans le Code du travail, et relèvent de la responsabilité de l’employeur.

Un avis médical est également nécessaire avant l’habilitation. Il est délivré par le médecin du travail. Il traduit l’aptitude médicale de l’employé à exercer ses fonctions en toute sécurité. Le médecin du travail est amené à être particulièrement regardant sur des points sensibles comme les troubles cardiovasculaires, les affections au niveau de la vision particulièrement au niveau des couleurs, et les troubles musculo-squelettiques. Il faut aussi mentionner le carnet de prescription qui sera remis par l’employeur à l’employé. Des indications de sécurité liées particulièrement au poste de travail peuvent être rajoutées.

Le suivi des habilitations électriques

Un suivi est mis en place pour les habilitations électriques. Ce suivi est individuel et renforcé pour tous les habilités. Annuellement, l’habilitation électrique doit être revue en considérant l’activité réelle du salarié. Un recyclage des connaissances se fait tous les trois ans. Ces dispositions sont en effet mises en place pour s’assurer de la sécurité des habiletés au cours de leurs interventions.

La responsabilité civile ou pénale de l’employeur peut être engagée s’il ne respecte pas les obligations légales relatives à l’habilitation électrique. Il doit en effet veiller à la préservation de la santé et de la sécurité de ses employés au cours de leurs interventions. L’aipr concepteur encadreur opérateur est aussi délivrée par l’employeur.

Le titre d’habilitation : les mentions

Le titre d’habilitation est le document qui atteste de l’habilitation électrique de l’employé. Il est délivré par l’employeur. Les mentions qui figurent sur ce titre sont les suivantes :

  • Les symboles d’habilitation ;
  • Les ouvrages et installations ;
  • Les domaines de tension ;
  • Des mentions particulières supplémentaires.

L’employé habilité doit porter sur lui, au cours des heures d’intervention, son titre d’habilitation. Il doit tout au moins le garder à portée de main afin qu’il puisse être en mesure de le présenter au besoin. Le titre d’habilitation peut être en format papier, ou même en format numérique.

Des travaux électriques possibles sans habilitation électrique

Certains travaux électriques peuvent être réalisés par un employé qui ne dispose pas d’une habilitation électrique. Il s’agit des cas où l’employé n’est pas exposé à un risque de choc électrique. On peut parler par exemple du changement d’une lampe en basse tension. C’est aussi le cas lorsqu’il s’agit de remplacer à l’identique un fusible basse tension, ou de réarmer des tableaux électriques.

En somme, l’habilitation électrique est obligatoire pour les employés qui travaillent sur les installations électriques ou dans le voisinage. Elle est délivrée par l’employeur et un suivi est effectué dans les conditions prévues par la loi.

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